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Written by: Adoni Conrad Quenum

La popularité des réseaux sociaux n’est plus à démontrer. En Afrique comme ailleurs, ces applications sont utilisées par des millions d’internautes à diverses fins. Un groupe d’entrepreneurs a décidé de doter la RD Congo d’un réseau social.

Masolo, qui signifie « dialogue, conversation » en lingala, une des quatre langues les plus parlées de la RDC, est une application de messagerie instantanée développée par la start-up congolaise Etidlabs. Elle permet d’envoyer des messages, des contenus multimédias ou encore d’effectuer des appels audios et vidéos. La start-up est dirigée par l’un des cinq fondateurs, Michel Matalatala.

L’application, disponible sur Android et iOS, est à la base conçue pour les étudiants de l’université de Kinshasa. L’objectif a été de démocratiser les messages instantanés au sein d’une entité universitaire qui ne dispose pas d’une connexion fiable. Ainsi, avec le réseau wifi et cette solution, les étudiants peuvent communiquer sans problème via l’application. D’un autre côté, la start-up a vu en cette solution un business local, c’est-à-dire l’application de messagerie du pays. Avec plus de 100 millions d’habitants, cette idée tient la route.

En plus de coexister avec ses concurrents, Masolo embarque des nouveautés appréciées par le public. « Nous voulons faire de Masolo une plateforme intégrée susceptible d’offrir plusieurs autres fonctionnalités (banque, e-commerce, jeux, infos…) à la fois, de manière à faciliter les activités quotidiennes des Congolais. Par exemple avec les stickers, faits avec une originalité congolaise et africaine », a indiqué Michel Matalatala.

Masolo dispose également d’une fonction « verrou cadenas » qui empêche les correspondants de transférer des messages et de faire des captures d’écran des conversations. Cette fonction, absente des applications de messagerie instantanée utilisées sur le continent, met en avant le caractère révolutionnaire de la jeune pousse congolaise et sa volonté d’offrir des services nouveaux aux consommateurs.

Adoni Conrad Quenum

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