Written by: Samira Njoya
Le Nigeria dispose d’importantes ressources agricoles et les femmes représentent pratiquement la moitié des agriculteurs dans le pays. Des projets sont mis en œuvre pour leur permettre de devenir autonomes et profiter de l’économie numérique.
Les femmes rurales bénéficieront d’une plateforme numérique dans les prochains mois. La ministre fédérale des Affaires féminines, Pauline Tallen, l’a annoncé le mercredi 7 septembre lors de la visite de Beatrice Eyong, la nouvelle représentante de l’ONU Femmes au Nigeria et à la CEDEAO.
Pour la ministre, des projets basés sur l’autonomisation des femmes comme celui-ci devraient bénéficier de plus de ressources, car « une fois qu’une femme est autonome, le foyer et le mode de vie de sa famille changeront et la nation sera en meilleure santé et plus prospère […] Si le gouvernement pouvait se concentrer davantage sur l’autonomisation des femmes, cela ne changerait pas seulement la vie des femmes, mais relancerait l’économie ».
La future plateforme permettra aux agricultrices d’avoir une vue d’ensemble sur le cycle de vie d’une entreprise et fournira des équipements pour les aider à éviter les ventes de détresse, à recevoir des prix plus élevés et à réduire les pertes après récolte. Elle va également permettre de « renforcer les capacités économiques et financières des communautés rurales, de les initier à l’économie numérique et de mieux les préparer au changement climatique » a déclaré la représentante de l’ONU Femmes.
Selon la Banque mondiale, des différences importantes entre les zones rurales et urbaines dans la répartition des revenus ont un impact sur les femmes, en particulier les 54 des 80,2 millions de femmes nigérianes qui vivent et travaillent dans les zones rurales et fournissent 60 à 79 % de la main-d’œuvre rurale. Par conséquent, l’augmentation de la pauvreté rurale s’est traduite par une augmentation de la pauvreté féminine.
Pour réduire ces chiffres, le ministère des Affaires féminines a lancé le projet d’autonomisation économique des femmes, soutenu par la Banque mondiale et connu sous le nom de « Nigeria for Women Project (NFWP) ». La plateforme numérique s’inscrit dans le cadre de ce projet national de cinq ans qui vise à garantir de meilleures opportunités de subsistance pour 324 000 femmes au Nigeria.
Selon Béatricre Eyong, le programme a été adopté par les agricultrices au Mali, au Sénégal et dans d’autres pays d’Afrique.
Samira Njoya
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