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Written by: Samira Njoya

Avec l’essor des technologies numériques, les Parlements africains intensifient l’adoption de solutions innovantes pour améliorer leur efficacité. Toutefois, la fracture numérique reste une réalité préoccupante, mettant en lumière la nécessité de redoubler d’efforts.

L’Afrique du Sud (8 sur 10), le Zimbabwe (8), le Sénat du Burundi (7), le Maroc (7) et Maurice (7) figurent en tête des Parlements africains affichant les indices de maturité numérique les plus élevés du continent. Ces données proviennent d’un nouveau rapport publié en octobre 2024 par l’Union interparlementaire (UIP), une organisation mondiale des Parlements des Etats souverains. Le rapport s’appuie sur les réponses recueillies auprès de 115 Parlements ou Chambres dans 86 pays, ainsi que d’organisations parlementaires supranationales.

Intitulé « Rapport mondial 2024 sur l’e-Parlement », le document propose une analyse approfondie de l’utilisation des technologies numériques dans les Parlements mondiaux à travers un indice de maturité numérique, un outil innovant d’analyse comparative. Ce dernier évalue les Parlements selon six domaines clés : la gouvernance, la stratégie et la gestion numérique ; les infrastructures ; les systèmes parlementaires ; le soutien aux utilisateurs ; les contenus numériques et publications ; la participation des citoyens.

« L’objectif de l’analyse comparative n’est pas de dresser un tableau de classement des bons ou mauvais parlements. Il s’agit plutôt d’accompagner la prise de décision stratégique sur l’utilisation des technologies numériques en mettant en évidence les facteurs pouvant affecter la maturité », souligne l’UIP.

Outre les leaders du classement, la Tunisie (6), l’Assemblée nationale du Burundi (5) et le Malawi (5) se distinguent avec des scores supérieurs ou égaux à 5 sur 10. Cependant, l’Afrique subsaharienne reste sous-représentée dans les rangs des plus avancés. Selon l’UIP, 50 % des Parlements de la région figurent parmi les 30 institutions les moins performantes en matière de maturité numérique. Cette situation est attribuable à un manque d’initiatives de modernisation, à des investissements insuffisants dans les nouveaux systèmes numériques et à l’absence de programmes de transformation numérique ambitieux.

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En bas du classement, les Parlements de pays comme Djibouti, le Lesotho, Madagascar et la République centrafricaine affichent une moyenne d’indice de maturité numérique de 1 sur 10, mettant en lumière des écarts significatifs dans l’adoption des technologies numériques.

Pour combler ces lacunes, le rapport recommande, entre autres, aux institutions et aux gouvernements d’élaborer des visions stratégiques claires et des stratégies numériques globales ; d’allouer des ressources financières, humaines et technologiques adéquates ; de mettre en place des cadres rigoureux de gouvernance ; d’investir dans le renforcement des capacités ; de privilégier la participation citoyenne ; et de renforcer la collaboration interparlementaire.

Par ailleurs, l’intelligence artificielle générative est présentée comme un levier stratégique pour accélérer la transformation numérique des Parlements, en offrant la possibilité d’obtenir des informations précieuses et d’améliorer l’accessibilité des procédures parlementaires.

Samira Njoya

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