Written by: Samira Njoya
Les jeunes sont des agents essentiels du changement et des moteurs de la transformation en Afrique et dans le monde. Cependant, un bon nombre d’entre eux font face à des obstacles qui les empêchent d’atteindre leur plein potentiel.
Le ministère égyptien de la Jeunesse et des Sports, en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), a inauguré le dimanche 18 septembre, au El Waily Youth Centre du Caire, son premier laboratoire d’innovation pour développer l’innovation sociale, les compétences numériques et l’esprit d’entreprise chez les jeunes, y compris les réfugiés et les migrants. Avec le soutien du Bureau de la coopération internationale de l’ambassade de Suisse et de l’ambassade des Pays-Bas en Égypte, le gouvernement égyptien envisage de créer au total six laboratoires.
« Ces centres d’innovation joueront un grand rôle dans la promotion de l’innovation sociale, des compétences numériques et de l’entrepreneuriat afin de soutenir ces jeunes. Nous voulons avoir un laboratoire d’innovation dans chaque centre de jeunesse pour fournir un soutien et une formation aux jeunes afin qu’ils trouvent des idées appropriées pour leurs propres projets de démarrage », a déclaré Ashraf Sobhy, le ministre de la Jeunesse et des Sports.
Chaque centre, géré par le ministère de la Jeunesse et des Sports, va offrir une formation diplômante à plusieurs jeunes Égyptiens et non Égyptiens afin de contribuer à leur autonomisation socio-économique et les soutenir dans leur parcours de l’apprentissage à la rémunération.
Selon une note de la Banque mondiale consacré aux jeunes sans emploi en Égypte, le pourcentage de jeunes âgés de 15 à 29 ans n’ont pas d’emploi et ne suivent pas d’études ni de formation (les « NEET » pour not in employment, education or training) s’élève à 40,7 %. En outre, 43,8 % des jeunes hommes âgés de 24 à 29 ans dans cette situation sont titulaires d’un diplôme universitaire. Pour réduire ces chiffres, le gouvernement égyptien a mis en place ce modèle de laboratoire d’innovation qui est une extension du programme « Meshwary » qui favorise l’employabilité et l’autonomisation des jeunes y compris les personnes handicapées. Lancé en 2008, le programme a permis à 400 000 jeunes d’acquérir des compétences de vie et d’employabilité.
Les six laboratoires seront donc d’une grande importance pour l’économie égyptienne, car ils contribueront selon le ministre à « poursuivre nos efforts pour soutenir l’idée de l’esprit d’entreprise et encourager les jeunes innovateurs, dans tous les gouvernorats égyptiens, à découvrir, affiner et nourrir leurs talents tout en dirigeant ces talents vers les bonnes voies qui servent le développement national ».
Tous ces projets lancés par le gouvernement égyptien entrent dans le cadre de la vision 2030 de l’Égypte, de la Stratégie des Nations unies pour la jeunesse et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
Samira Njoya