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Written by: Adoni Conrad Quenum

En 2021, selon la société de recherche Xalam Analytics, l’Afrique hébergeait 1 % de l’espace des centres de données mondiaux. Les pays du continent, en quête de souveraineté numérique, cherchent à nouer des partenariats pour abriter un plus grand nombre de ces infrastructures.

Le Premier ministre égyptien, Moustafa Madbouli, a discuté le mercredi 18 septembre de la création d’un centre de données vert en collaboration avec un consortium mondial. L’infrastructure utilisera des énergies renouvelables et visera à exporter des services de stockage et de traitement des données.

Cette initiative intervient dans un contexte marqué par la volonté des autorités égyptiennes d’accroître à 9 milliards $ les exportations de services numériques d’ici 2026. Le marché des centres de données peut être une solution idoine dans la mesure où ces infrastructures sont devenues importantes à l’ère de la révolution technologique où les nations africaines sont en quête de souveraineté numérique.

D’après le rapport « Data Centres in Africa » d’Oxford Business Group commandé par l’Africa Data Centres Association, publié en avril 2024, les réglementations relatives à la souveraineté des données, qui exigent que les données soient stockées dans le pays concernés, ou au moins dans les cinq sous-régions qui composent le continent, contribueront à stimuler la demande de services de stockage de données localisés. De plus, le document indique que l’Afrique se partage un peu plus de 100 centres de données, avec plus de la moitié située en Afrique du Sud.

L’Egypte, stratégiquement située à l’intersection de câbles de télécommunications d’Afrique, d’Asie et d’Europe, pourrait être une alternative pour les fournisseurs mondiaux de centres de données. Pour rappel, depuis plusieurs années, de nombreux fournisseurs mondiaux de centres de données s’installent sur le territoire africain. Huawei, Amazon Web Services, Google, Oracle ou encore Microsoft possèdent des infrastructures au Kenya, en Afrique du Sud, en Angola, etc.

Adoni Conrad Quenum

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