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Written by: Adoni Conrad Quenum

Après avoir lancé une attaque par déni de service contre plusieurs entités et administrations au Kenya puis au Soudan du Sud, Anonymous Sudan a décidé de s’en prendre à un autre pays du continent.

Le groupe hacktiviste pro-russe Anonymous Sudan a mis en garde le mercredi 2 août, via sa chaîne Telegram, le Nigeria contre toute intervention militaire au Niger. Quelques heures après l’annonce, il a attaqué la filiale nigériane de l’opérateur sud-africain de télécommunications MTN.

« Beaucoup se plaignent de ne même pas pouvoir charger google.com. Nous revendiquons l’entière responsabilité de cette attaque en raison des actions du gouvernement nigérian avec le Niger. Ils tentent de couper l’électricité et sont prêts à participer à l’invasion planifiée du Niger par les colonisateurs français », peut-on lire sur la chaîne Telegram du groupe.

L’attaque n’a pas été officiellement confirmée par MTN Nigeria, mais L’Agence nationale de développement des technologies de l’information (NITDA), par l’intermédiaire de son équipe de préparation et de réponse aux urgences informatiques, a détecté les activités d’un groupe d’hacktivistes visant son infrastructure numérique, apprend-on d’un communiqué publié dans l’après-midi du mercredi 2 août.

Ces actions s’inscrivent dans le cadre du coup d’Etat dont a été victime le président nigérien Mohamed Bazoum le 27 juillet dernier. Le Nigeria, actuel dirigeant de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), menace d’intervenir militairement dans le pays pour rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions.

Après le Kenya et le Soudan du Sud, C’est au tour du Nigeria de subir les attaques du groupe hacktiviste pro-russe. Contrairement au Soudan du Sud, le Kenya et le Nigeria se classent parmi les bons élèves en matière de cybersécurité. Dans son rapport publié en 2020 sur l’indice mondial de cybersécurité, l’Union internationale des télécommunications classe le Kenya et le Nigeria respectivement aux 5e et 4e places sur le plan continental. Il faut également souligner que les deux pays disposent d’une stratégie nationale de cybersécurité et ont ratifié la Convention de Budapest sur la cybercriminalité ou la Convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des donnée.

Adoni Conrad Quenum

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