Written by: Adoni Conrad Quenum
Le projet de numérisation des Comores devrait coûter 22,53 millions d’euros (environ 25 millions $). Le Fonds africain de développement, guichet de prêts à taux concessionnel de la BAD, a octroyé 4,02 millions d’euros et la Facilité d’appui à la transition a débloqué 5,49 millions d’euros.
Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, le lundi 30 septembre, un financement de 9,51 millions d’euros (10,5 millions $) en faveur des Comores. Les fonds contribueront à la mise en œuvre du Projet d’appui à la digitalisation de l’économie comorienne.
« L’objectif du projet est de favoriser l’émergence d’une offre complète et cohérente de services digitaux à même de répondre aux besoins des populations, dans le but ultime d’arrimer le pays à la société de l’information », peut-on lire dans le communiqué de l’institution.
Cette initiative intervient dans un contexte marqué par l’accélération de la transformation numérique en cours sur le continent. Selon le rapport intitulé « Measuring digital development – ICT Development Index 2024 » publié en juillet 2024 par l’Union internationale des télécommunications (UIT), les Comores pointent à la 25e place continentale avec un score de 46,5 sur 100 à l’indice de développement des TIC. Ce score est en deçà du score moyen de l’Afrique qui s’est établi à 50,3.
En ce qui concerne l’indice de développement de l’administration en ligne (EGDI), le score des Comores est loin de la moyenne africaine qui est de 0,4247, d’après le rapport « E-Government Survey 2024 Accelerating Digital Transformation for Sustainable Development » du département des questions économiques et sociales des Nations unies (UN DESA) publié en septembre 2024. Le pays se classe au 45e rang avec un score de 0,2586 sur 1.
La mise en œuvre du projet devrait, entre autres, permettre à l’archipel de développer des infrastructures numériques, de créer un cadre réglementaire et légal favorable, de renforcer l’éducation et la formation numérique ou encore de favoriser l’innovation et l’entrepreneuriat technologique.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Numérique : les Comores font un pas de plus vers un financement de la BAD