Written by: Adoni Conrad Quenum
Les fintech sont les start-up qui attirent le plus de capitaux en Afrique. Ceci est entre autres dû au faible taux de bancarisation sur le continent. Les entrepreneurs de diverses régions développent des solutions pour aider les populations à accéder aux services financiers.
Flouci est une solution fintech développée par la start-up tunisienne Kaoun. Elle permet, depuis un smartphone, d’effectuer des transactions financières en quelques clics. La start-up fondée en 2018 par Anis Kallel, Nebras Jemel et Rostom Bouazizi a lancé sa solution en 2020.
« La stratégie nationale de décashing commence d’abord par fournir de meilleurs outils de paiement, adaptés aux besoins des populations cibles actuellement exclues de ces services et contraintes de travailler dans le secteur informel et de n’utiliser que des espèces […] Nous nous sommes rendu compte que faciliter l’accès aux services financiers avec une offre bancaire 100 % gratuite ouverte à distance et en moins d’une heure peut y contribuer, en plus des fonctionnalités de transfert et de paiement intégrées à Flouci », a indiqué Anis Kallel.
L’application, disponible sur Android, iOS et sur Huawei, permet de créer des comptes bancaires gratuits sans présence physique depuis un smartphone. Il faudra néanmoins suivre quelques étapes avant la création effective des comptes. La première étape consiste, après téléchargement de l’application, à prendre la photo des pièces d’identité nécessaires, puis il faudra effectuer le challenge biométrique de la preuve de vie. Il faudra aussi remplir un formulaire, ensuite le compte sera activé à distance.
L’utilisateur peut commencer à effectuer des transactions financières, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, conformément aux réglementations tunisiennes. Il dispose d’un portefeuille électronique mobile depuis lequel il peut effectuer toutes sortes d’opérations financières. Celles-ci sont sécurisées grâce à la blockchain, la technologie adoptée par la jeune pousse pour garantir un niveau de sécurité décent.
Kaoun ne perçoit pas de frais de tenue de compte, de carte bancaire, pour les paiements marchands ou pour la recharge de solde. C’est uniquement lors des transferts d’argent que la jeune pousse perçoit une commission. Elle dispose d’ailleurs d’une grille tarifaire qui permet à l’utilisateur de connaître exactement le montant qui lui sera retiré. Anis Kallel explique que sa start-up veut « permettre à chaque institution financière d’utiliser leur technologie, et réduire le coût et le temps d’accès aux services financiers essentiels. La technologie le permet, et la réglementation le rendra possible à grande échelle ».
En 2020, Kaoun a été sélectionné pour participer à la cinquième édition du programme d’accélération Launchpad, également connu sous le nom de Google for Startups Accelerator. L’objectif est de « connecter des start-up du monde entier avec le personnel, les réseaux, les méthodologies et les technologies de Google ».
Adoni Conrad Quenum
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