[DIGITAL Business Africa] – L’ influenceur Web « Apoutchou national » est dans de sales draps. De son vrai nom Stéphane Agbré, le jeune artiste multimensionnel est soupçonné de blanchiment de capitaux. Lui et ses proches sont apparus dans une vidéo avec un sac de voyage Louis Vuitton rempli de plusieurs millions de francs CFA en liasses.

S’ils sont reconnus coupables, Apoutchou national et cie seront frappés par la loi n°2005-554 du 2 décembre 2005 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux.

Art. 37 : « Les personnes physiques coupables d’une infraction de capitaux sont punies d’un emprisonnement de trois à sept ans et d’une amende égale au triple de la valeur des biens ou des fonds sur lesquels ont porté les opérations de blanchiment », stipule la loi.

Des rumeurs selon lesquelles ils auraient écopé de cinq ans d’emprisonnement ont envahi la toile ces dernières heures. Il n’en est rien. Pour l’instant, Apoutchou national et CIE ont été déférés devant le parquet près du Pôle économique et financier.

L’affaire a été abordée par le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, lors de la conférence de presse Poste-Conseil des ministres ce mercredi 20 novembre 2024.

« Concernant ce jeune utilisateur des réseaux, je veux dire que ce n’est pas la première fois que les services de l’État interpellent quelqu’un qui s’est exhibé avec des liasses de billets. Cela n’est pas nouveau. Donc, il ne faut pas lier cela à notre volonté de satisfaire les exigences de Gafi ( Le Groupe d’action financière (GAFI) dirige l’action mondiale de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme et de la prolifération).

Ce sont des choses qui se sont défaites. On a même un élu qui a lui aussi connu une interpellation. Il a justifié les ressources et puis il n’a pas inquiété. Donc ce n’est pas nouveau. Nous avons un État qui fonctionne. Nous avons des mécanismes qui fonctionnent et l’État a réagi chaque fois qu’il y a eu des situations de ce genre… », a dit le ministre

En octobre 2024, la Côte d’Ivoire s’est engagée politiquement à travailler avec le GAFI et le GIABA (Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest) pour renforcer l’efficacité de son régime de LBC/FT (lutte contre le blanchiment d’argent, contre le financement du terrorisme).

Par Jean Materne Zambo