[DIGITAL Business Africa] – Un autre saut qualitatif de Camtel pour consolider son infrastructure réseau. Après la convention de rétrocession du linéaire de 812 km de fibre optique appartenant initialement à Eneo Cameroon (signée le lundi 30 mai 2023 avec Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications), Camtel vient de signer, ce 19 juin 2024, une convention-cadre avec la Cameroon Water Utilities Corporaton (Camwater). Le Partage d’infrastructures entre Camtel et son nouveau partenaire, Camwater, vise à mutualiser les infrastructures entre l’hydraulique et les Télécommunications. Ce partenariat devrait profiter aux deux parties. Judith Yah Sunday, DG de Camtel, parle d’ailleurs de partenariat « win-win ».
Comme avantage pour son entreprise ( Camtel), le partenariat permettra de résorber le problème de vandalisme de son infrastructure. Et ce, pour une amélioration de la qualité de service de Camtel. De plus, la signature advient au moment où l’opérateur historique des télécommunications se prépare à lancer l’extension de son réseau backbone national à fibre optique à travers le projet BB4, comme l’a si bien indiqué à DG de Camtel, Judith Yah Sunday.
« Il va sans dire que mutualiser les infrastructures avec Camwater est une des solutions avérées pour la sécurité et la stabilité de notre réseau. Ainsi, dans les grandes villes que sont Douala et Yaoundé, l’utilisation des conduites et des canalisations de Camwater peut permettre de sécuriser les boucles métropolitaines de chacune de ces localités […] Nos regards croisés sur les villes de Douala et Yaoundé découvrent une extension vertigineuse de ces deux métropoles avec une multiplicité des nouveaux quartiers, des immeubles et des villas. Il s’agit des potentialités qui interpellent à la fois Camtel et Camwater, chacun en ce qui le concerne. Il s’agit également des occasions propices pour la mutualisation des infrastructures et de réduction des coûts. Nous devons répondre favorablement à cet appel, car ce genre de mutualisation s’érige de plus en plus en modèle dans le monde», a-t-elle dit.
Un propos apprécié par le DG de Camwater, Blaise Moussa, qui s’est même montré à la limite dithyrambique vis-à-vis de son hôte. Trouvant que le mot de son homologue traçait parfaitement les contours du partenariat. Le DG de Camwater, Blaise Moussa, a même qualifié le discours de la DG de Camtel, Judith Yah Sunday, de cours magistral. Il a requis, auprès d’elle, la publication de ce discours sur le site web de la Camwater, en raison de sa pertinence.
Côté Camwater, c’est une opportunité d’exploiter le génie civil, qui va poser la tuyauterie nécessaire pour la desserte de certaines localités en eau potable. Et ce, pour le grand bonheur des populations, a en croire le DG Blaise Moussa
« Il s’agit des réseaux publics qui fonctionnent dans le sens de satisfaire les populations. Alors pourquoi ne pas faire des économies d’échelle, pourquoi ne pas pouvoir optimiser tout ce qui rentre dans nos différents actifs en sorte que le service public à la fois de l’eau potable et de la télécommunication soit mutuellement bénéfique aux populations. C’est ça le but de cette convention, en sorte qu’il y ait de la convergence et de la cohérence dans nos interventions et que nous puissions collaborer dans le sens où celle-ci devrait nous permettre d’avoir une meilleure entente lorsque nous voulons produire les éléments de construction de service public », a-t-il dit.
« Camtel et Camwater, pour Judith Yah Sunday, pourraient désormais s’appuyer réciproquement sur leurs travaux d’extension pour étendre leurs réseaux respectifs en zones urbaines et périurbaines. Et que dire de l’utilisation du réseau de distribution d’eau pour la desserte des abonnés FTTH de Camtel. Cette approche a l’avantage de sécuriser la fibre en la protégeant contre les actes de vandalisme, ce qui réduirait les dérangements et améliorerait la qualité de service ».
Camtel reste engagée à étendre son réseau partout au Cameroun. La société résout d’installer 3500 km de fibre optique supplémentaire à partir de 2024 à travers le pays, pour la porter à plus de 15 812 km. Cela participera à renforcer son infrastructure de télécommunications, à élargir son réseau de haut débit et à faciliter l’accès à internet.
Par Jean Materne Zambo