[DIGITAL Business Africa] – Le quatrième Forum sur le DNS a rempli son devoir de renforcer les capacités des participants. L’ Antic, à travers cet événement, a réuni les fournisseurs d’accès internet (FAI) et les experts des TIC, entre autres, du 27 au 31 mai 2024. Ils ont pris part aux travaux en ateliers,  durant cinq jours. Lesquels travaux étaient animés par Yazid Akanho, représentant en charge de l’ Encadrement technique en Afrique et au Moyen Orient chez l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (Icann), sous le regard attentif du directeur de la Normalisation et de la Coopération de l’Antic, Albert Kamga.

Dans la journée de jeudi 30 mai 2024, les participants ont appris, pour la plupart, un outil important d’ auto-évaluation : KinDNS, qui est en quelque sorte une boussole pour les entreprises éprises de performances, si on s’essaie à résumer Yazid Akanho.

« Le but de KinDNS c’est d’offrir un référentiel dans lequel tout opérateur qui fournit des services DNS peut venir et s’évaluer. Donc c’est une plateforme d’auto-évaluation. Quand par exemple vous devez conduire une voiture, on s’assure que vous avez passé le permis de conduite. Et pourquoi vous passez le permis de conduite ? C’est parce que vous devez être sur la route, faut pas aller cogner les gens, etc. Donc ici, c’est « je fournis des services DNS pour des clients qui me payent même », d’accord ? Il faut que je m’assure que la façon dont je tourne ce service DNS, à suivre la stabilité, la résilience, la sécurité », a-t-il expliqué.

Après avoir écouté Yazid Akanho sur la portée du programme KinDNS soutenu  par l’ Icann, l’on peut évidemment se poser des questions. Notamment, comment procéder exactement ? Est-ce que les actions menées visent vraiment à atteindre les objectifs fixés? A ces interrogations, Yazid Akanho répond :

« Avec la plateforme KinDNS, vous pouvez en fait dire ok. Les bonnes pratiques me recommandent de faire X, Y, Z. Moi, je fais X, Y, je ne fais pas Z. Maintenant, je peux discuter avec mon équipe technique et dire, équipe technique. On nous a dit, dans les bonnes pratiques internationales, on doit faire X, Y, Z. Mais nous, on ne fait pas Z. Qu’est-ce que cela nous coûte de faire Z ? Et donc vous discutez avec votre équipe et vous voyez comment vous pouvez faire le Z, vous le faites. Et vous pouvez revenir un peu plus tard et encore refaire l’évaluation. Et la KinDNS va vous dire, oh, à 100%, vous respectez les bonnes pratiques techniques. Et si vous voulez, vous pouvez postuler à rejoindre maintenant en tant que participants, d’accord, qui défend et qui promeut les bonnes pratiques techniques, d’accord, de fonctionnement d’une plateforme de DNS », a-t-il expliqué.

Le but de cet exercice est donc que chaque administrateur puisse s’évaluer et découvrir à quel niveau il se trouve aujourd’hui. Cela, en comparant ce qu’il fait par rapport aux bonnes pratiques internationales. Wilfred Zeumoe est administrateur système chez DTR Consulting. Grâce à cette formation, il a acquis un plus.

« Les outils ici présentés nous permettent de faire un outil sur nos enregistrements DNS, sur notre système de DNS pour voir la criticité de notre système et de corriger. Ça nous montre les failles à tel niveau, il faut corriger x ou y et nous, à partir de cette faille, on sait ce qu’il y a à faire pour corriger afin d’avoir une meilleure disponibilité du service des requêtes DNS. Avant cette session, je n’avais pas encore entendu parlé de l’outil KinDNS. Mais ce n’est pas le seul outil. Il y a plusieurs qui détaillent encore plus nos systèmes. On utilisait du NSLookup (un programme informatique de recherche d’information dans le Domain Name System). Et par exemple, il nous a apporté une nouvelle commande qui est « Dig », ( Domain iInformation Groper), qui nous permet de faire des requêtes DNS plus détaillées et nous montre vraiment toute l’arborescence de notre système DNS » , a-t-il confié.

La quatrième édition du Forum DNS a eu pour thème : « Les ressources humaines plus compétentes pour un accès de qualité à l’Internet au Cameroun ». Le forum s’est donné l’objectif de trouver des solutions aux problèmes d’accessibilité à des noms de domaine en « .cm » à partir de certains opérateurs.

Par Jean Materne Zambo