Written by: Samira Njoya
La transformation numérique est cruciale pour le développement socio-économique du pays. Le gouvernement intensifie ses efforts pour mener à bien les projets en cours, visant à améliorer le bien-être des citoyens à travers l’accès à des services numériques efficaces et inclusifs.
Le ministère burkinabè de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, conduit par Aminata Zerbo/Sabane (photo), a enregistré une performance notable de 55 % au titre du premier semestre 2024, selon l’évaluation du contrat d’objectifs récemment menée par le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambèla. Ce résultat traduit l’engagement du ministère à atteindre les objectifs fixés dans sa feuille de route.
D’après le communiqué du ministère chargé du Numérique, les acquis majeurs qui ont permis l’atteinte de ce résultat sont entre autres : « le renforcement du cadre juridique du domaine du numérique, la dématérialisation de certains services administratifs, l’acquisition de matériels pour renforcer et sécuriser le réseau numérique et le rétablissement des services de communication électronique dans certaines localités à haut défi sécuritaire ».
Toutefois, bien que le taux de réalisation soit jugé « satisfaisant », certains projets ont subi des retards notables. Les initiatives de réhabilitation des infrastructures existantes et l’extension des services numériques dans les zones rurales ont été entravées par des défis sécuritaires aggravés par l’instabilité politique, impactant la capacité du ministère à respecter son calendrier initial.
Pour le second semestre, le ministère prévoit d’intensifier les projets en cours, y compris la dématérialisation d’au moins 100 procédures administratives, la création de maisons des citoyens pour faciliter l’accès aux services en ligne, et la mise en œuvre du Projet d’accélération de la transformation digitale. Ces efforts s’inscrivent dans une stratégie plus vaste, visant à positionner le Burkina Faso comme un leader africain dans l’intégration des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans des secteurs essentiels tels que l’administration publique, l’éducation, la santé, le commerce et l’agriculture.
Malgré ces progrès, le pays accuse un retard significatif. Selon le rapport « Measuring digital development – ICT Development Index 2024 » publié en juin par l’Union internationale des télécommunications (UIT), le Burkina Faso occupe le 43e rang sur 47 pays africains en termes de développement des TIC. Ce classement souligne l’ampleur des défis à surmonter pour que le pays puisse pleinement tirer parti des technologies numériques et améliorer les conditions de vie de ses citoyens.
Samira Njoya
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