[DIGITAL Business Africa] – Le Sénégal dit aménager un environnement propice à l’essor des startups et des entreprises technologiques. Le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, a procédé au lancement du Projet d’Accélération de l’Economie numérique au Sénégal (PAENS), ce 28 juin 2024. Le projet est financé par la Banque mondiale à hauteur de 95,05 milliards de FCFA, et a pour objectif de développement : « Etendre l’accès à une connectivité à large bande abordable et résiliente aux changements climatiques et améliorer l’adoption des services gouvernementaux en ligne et des dossiers médicaux électroniques ». 

Un objectif qui cadre avec la  vision numérique, impulsée par le chef de l’ Etat du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, à en croire le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall.

« Nous nous sommes donnés comme objectif de définir une nouvelle vision numérique dont l’ambition est de renforcer la souveraineté numérique, d’assurer la digitalisation des procédures pour une administration performante et de favoriser l’accélération et le développement de l’économie numérique. Cette vision vise à positionner notre pays comme un leader régional en matière de technologie et d’innovation… tout en garantissant la sécurité et la souveraineté de nos données » , a-t-il rappelé.

 

Présentation du PAENS

 

Le PAENS tient sur cinq ans (octobre 2023 – avril 2028), et est soutenu par comporte cinq (5) composantes principales :

• Composante 1 : Renforcement de l’environnement juridique, réglementaire et institutionnel de l’économie numérique tenant compte du climat : 3,80 milliards de FCFA (4%).

Il s’agit essentiellement d’activités d’assistance visant à renforcer la concurrence sur le marché des télécommunications et du haut débit, à stimuler la participation du secteur privé à la réduction de la fracture numérique et consolider de l’environnement juridique, réglementaire et institutionnel pour accélérer le développement de l’économie numérique.

Composante 2 : Développement de la connectivité numérique à large bande et l’inclusion numérique : 34,85 milliards de FCFA (36,7%).

Elle se donne pour principal objectif d’étendre la couverture haut fixe et mobile aux zones mal ou non desservies, prioritairement dans les régions de Casamance et du Bassin arachidier. Cela passe par la forte implication du secteur privé par le biais de PPP dans l’extension des infrastructures fibre optique et la couverture du dernier kilomètre.

Composante 3 : Soutien à l’adoption du numérique : 22,18 milliards de FCFA (23,3%).

Il s’agit de construire les fondements d’une approche gouvernementale de la numérisation du secteur public, d’étendre la disponibilité de services publics numériques transactionnels de haute qualité dans les secteurs clés et de renforcer des compétences numériques de base et intermédiaires de la population pour développer l’adoption d’Internet à des fins productives.

• Composante 4 : Santé digitale : 29,15 milliards de FCFA (30,7%).

Cette composante a pour but d’impulser la transformation digitale du secteur de la santé en tirant le meilleur parti des technologies numériques pour renforcer l’accessibilité, la sécurité et la qualité des services de santé, conformément aux orientations stratégiques du Programme de Digitalisation du Système de Santé (PDSS). Elle couvre différents volets complémentaires et nécessaires à la réussite d’une stratégie de transformation digitale :

• Les politiques, la gouvernance et le renforcement des capacité;

• Les infrastructures, les équipements et la connectivité;

• Les plateformes et services de santé numérique.

• Composante 5 : Gestion de projet : 5,07 milliards de FCFA (5,3%).

C’est la mise à disposition de l’ensemble des ressources et moyens humains, techniques, matériels, logistiques et financier pour assurer la conduite et la bonne exécution du projet.

Comme acteurs clé du projet, le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique (MCTN) et la ministère de la Santé et de l’Action Sociale (MSAS) dont des démembrements et structures sous tutelle en sont les partenaires de mise en œuvre. Il s’agit pour le MCTN de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP), du Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT), de Sénégal Numérique SA (SENUM SA) et de directions internes, pour le MSAS de la Cellule de la Carte Sanitaire et Sociale, de la Santé Digitale et de l’Observatoire de la Santé (CSSDOS).

La gestion du PAENS est assurée par une unité de coordination et deux unités d’exécution comprenant une vingtaine d’experts et de spécialistes dans divers domaines : management, administration, finances et comptabilité, ressources humaines, passation de marchés, communication, gestion environnementale et sociale, suivi-évaluation, secteurs du numérique et de la santé.

Par Jean Materne Zambo, Source : paens.sn