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[DIGITAL Business Africa] – A l’ hôtel Mont Febe de Yaoundé, un parfum de cryptomonnaie était répandu dans les airs, ce 24 août 2023. Au menu, le Séminaire de restitution de l’étude sur le développement de la cryptomonnaie et des activités basées sur le système de Ponzi. Plusieurs acteurs ont pris part à cette agape intellectuelle. Notamment, le ministre des Finances du Cameroun, Louis Paul Motaze, les Directeurs généraux des Banques et des établissements de microfinances, des Associations professionnelles des Établissements de microfinances au Cameroun, le directeur national de la Banque des États de l’ Afrique Centrale, Pierre Emmanuel Nkoa Ayissi , la présidente (Camerounaise) de la Commission de Surveillance du Marché financier de l’ Afrique Centrale, Jacqueline Adiaba Nkembe, entre autres personnalités.
L’ étude sur le développement de la cryptomonnaie et des activités basées sur le système de Ponzi a été menée en collaboration avec le ministère de la Justice et le Conseil national économique et financier et l’ Angence nationale d’Investigation financière. Elle visait à « répondre aux besoins d’informations sur le développement au sein de l’environnement financier national, des structures proposant des produits financiers d’un « genre nouvrau », à travers des plateformes numériques ( cryptomonnaie ou cryptoactifs) », a rappelé le ministre de Finances , Louis Paul Motaze dans son allocution d’ouverture des travaux.
« Le système Ponzi, selon Louis Paul Motaze, consiste à rémunérer les investissements des clients avec des fonds procuréspar de nouveaux entrants. La pyramide s’écroulé lorsque les sommes apportées par les nouveaux arrivant ne parviennent plus à couvrir les promesses de rémunération qui ont été faites aux anciens adhérents ». Pour que le système financier camerounais ne s’écroule pas comme la pyramide, les participants ont émis quelques recommandations, présentées par Ngoddy Epié Ngene, chef de la Division et d’exploitation des logiciels au Centre national de développement de l’Informatique (Cenadi). En voici quelques unes :
– Poursuivre une Investigation auprès de nouvelles entreprises exerçant dans la cryptomonnaie afin d’ avaluer les risques et prendre les décisions appropriées ;
– Actualiser l’enquête de masse auprès de agents économiques sur la pénétration des cryptomonnaies au Cameroun ;
– Identifier parmi les entreprises exerçant actuellement dans la cryptomonnaie celles qui relèvent ou mixent avec le système de Ponzi et les fermer immédiatement
– Rappeler aux plateformes et entreprises de trading de cryptomonnaie au Cameroun leur assujettissement au règlement Cémac du 11 avril 2016 contre le blanchiment et financement du terrorisme.
– Contrôler les entreprises impliquées dans la cryptomonnaie à travers la systématisation et la mise en œuvre des sanctions le cas échéant ;
– Mettre en place une plateforme multisectorielle ( Minfi, Béac, Cosumaf, Antic, Minpostel) de veille sur les à activités de cryptomonnaie, à l’effet de surveiller le phénomène.
Louis Paul Motaze a tenu à rappeler que « ces moyens de paiements( cryptoactifs) n’ont pas d’ancrage réglementé à ce jour dans plusieurs espaces économiques ». Le ministre des Finances en appelle donc à une vigilance accrue de la part des autorités monétaires et des marchés financiers pour la stabilité et l’intégrité du système financier.
Par Jean Materne Zambo
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