Written by: Samira Njoya
La technologie et les communications de l’information contribuent à l’évolution de la stratégie informatique et de réseau des hôpitaux. L’interconnexion des hôpitaux permet, entre autres, aux médecins et aux services médicaux de communiquer plus aisément et efficacement avec les patients.
Cinq formations sanitaires du Burkina Faso seront interconnectées via le Réseau informatique national de l’administration (RESINA) dans les prochains mois. Le ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane, et son collègue en charge de la Santé, Robert Lucien Jean Claude Kargougou, ont visité ce mardi 15 novembre les installations de l’interconnexion du Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo, à Ouagadougou.
Les cinq formations sanitaires concernées par la première phase de ce projet sont situées dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Il s’agit du CHU-pédiatrie Charles de Gaulle, CHU Tengandogo, CHU Yalgado Ouédraogo, CMA Pissy, CHU Souro Sanou. « Le besoin était énorme. Avec cette interconnexion, l’offre en santé connaîtra évidemment une nette amélioration », a déclaré le ministre de la Santé au terme de la visite.
Financé par le Fonds pour l’accès et le service universel (FASU) à hauteur de 439 275 650 FCFA (695 000 $), et mis en oeuvre par l’Agence nationale de promotion des technologies de l’information et de la communication (ANPTIC), le projet consiste en la desserte en fibre optique, la fourniture et installation des équipements actifs, l’interconnexion des bâtiments internes par fibre optique, le renforcement du réseau local, la configuration et mise en service pour l’accès aux ressources du RESINA.
Il faut signaler que les hôpitaux du Burkina Faso font l’objet de plusieurs critiques depuis des années. Des directeurs des formations sanitaires se plaignent constamment du système de travail qui est encore très archaïque et qui gagnerait à être numérisé. Des plaintes qui ont été prises en compte par le gouvernement qui a institué des projets dans ce sens ; selon la ministre de la Transition digitale, « l’informatisation intégrale du secteur de la santé sera une réalité dans un avenir très proche ».
Le projet d’interconnexion est l’aboutissement de la volonté des autorités de la Transition de poursuivre la modernisation des formations sanitaires. Ce premier pas améliorera les travaux de télémédecine, la collecte et l’informatisation des données. A long terme, il permettra de réduire considérablement la prise en charge des patients, de transférer les images radiologiques entre structures sanitaires et facilitera la gestion des centres hospitaliers.
Samira Njoya
Lire aussi :