New York, États-Unis, 18 Septembre 2024 -/African Media Agency(AMA)/- Un nouveau rapport de la Fondation Mastercard révèle qu’éliminer les obstacles systémiques, et favoriser la participation des jeunes femmes au marché du travail africain permettrait à l’économie du continent de générer environ 287 milliards de dollars d’ici à 2030, soit une augmentation du PIB de 5 %. Réalisée en collaboration avec McKinsey & Company, l’étude renforce le rôle crucial de l’autonomisation économique des femmes pour faire entrer le continent dans une nouvelle ère de croissance transformationnelle.
Le rapport, intitulé Les jeunes femmes en Afrique : Agents de la croissance économique et de la transformation d’ici à 2030 – Fondation Mastercard, présente une série de solutions immédiates et réalisables pour les gouvernements, le secteur privé et la société civile, afin d’inverser le déclin brutal de la contribution des jeunes femmes au PIB de l’Afrique, qui est passée de 18 % en 2000 à seulement 11 % en 2022. Les domaines les plus importants à traiter sont la charge des responsabilités familiales et domestiques qui limite l’accès des femmes au marché du travail, les faibles taux d’achèvement des études, la nécessité de renforcer les compétences concurrentielles dans des secteurs clés et d’adopter des politiques d’emploi tenant compte de l’égalité des sexes, ainsi que le manque d’accès aux services financiers.
Le rapport note qu’il existe des approches efficaces menées par le secteur privé et des modèles financés par le gouvernement, axés sur le développement des services de garde d’enfants fournis par les employeurs, qui peuvent alléger le poids des prises en charge pour les jeunes femmes, et créer plus de 11 millions d’emplois d’ici à 2030. Les secteurs de l’agriculture, de l’éducation, de la restauration et de l’hébergement, du commerce – en gros et en détail – étant les plus gros employeurs de jeunes femmes en Afrique, la Fondation plaide pour le déploiement d’apprentissages et de centres de formation, afin d’accélérer la participation des femmes dans ces secteurs à forte croissance. Le secteur des TIC est également identifié comme un secteur d’activité primordial pour catalyser une productivité substantielle, avec un taux de rémunération plus élevé pour les femmes que pour les hommes au Nigéria, au Ghana et en Ouganda.
L’étude considère également que la Namibie est un modèle à suivre pour les autres pays africains quant à la priorité à accorder aux avantages économiques de l’égalité des sexes, étant donné que la participation des femmes à l’économie est passée de 40 à 42 % en cinq ans seulement. L’Égypte, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, le Kenya, le Mali, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal, la Tanzanie et l’Ouganda pourraient connaître la croissance la plus rapide s’ils reproduisaient la stratégie de la Namibie.
Marieme Esther Dassanou, directrice des programmes sur le genre à la Fondation Mastercard, a déclaré à l’occasion de la présentation du rapport : « L’autonomisation des jeunes femmes en Afrique est à la fois un impératif économique et une opportunité de transformation pour le continent. En s’attaquant aux barrières systémiques, en améliorant les compétences et en encourageant les politiques d’intégration du genre, nous pouvons générer 287 milliards de dollars de PIB supplémentaire d’ici à 2030. Nous devons créer des environnements où les femmes peuvent réussir en tant qu’employées et entrepreneures, afin que la croissance de l’Afrique soit inclusive, durable et tirée par le plein potentiel de sa population de jeunes femmes ».
Les taux de chômage des femmes sont historiquement plus élevés que ceux des hommes, une disparité encore exacerbée par la pandémie de COVID-19. Seules 26 % des filles terminent leurs études secondaires et la lourde charge des travaux de prise en charge non rémunérés empêche 35 à 40 % des femmes d’intégrer le marché du travail. En outre, l’inclusion financière reste un défi important, 63 % des femmes africaines n’étant pas bancarisées, contre 52 % des hommes.
La Fondation prévoit également d’étendre les programmes à succès visant à transformer l’environnement éducatif pour les femmes et les jeunes filles. Au cours des sept prochaines années, la Fondation renforcera ses partenariats de longue date avec la Campagne pour l’éducation des femmes (CAMFED) et le Forum des éducatrices africaines (FAWE) avec 360 millions de dollars pour aider plus de 70 400 jeunes femmes et filles à achever leur cursus scolaire, à créer leur propre entreprise ou à accéder à des opportunités d’emploi.
Les conclusions du rapport sont à la base de l’événement parallèle de la Fondation Mastercard intitulé Invincible : Autonomisation des femmes, transformation de l’Afrique lors de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU 79), le 22 septembre 2024, au Millenium Hilton New York, One UN Plaza Hotel. Organisé en collaboration avec l’ALADI – Institut africain de Leadership et de Dialogue, cet événement mettra en lumière l’impact incontestable des jeunes femmes africaines sur la transformation économique et proposera des stratégies audacieuses pour renforcer leur accès à des financements essentiels et abordables.
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Pour plus de renseignements sur cet article ou pour une interview avec un porte-parole de la Fondation Mastercard, veuillez contacter: zvg@wimbart.com
Distribué par African Media Agency (AMA) pour la Fondation Mastercard.
À propos de la Fondation Mastercard
La Fondation Mastercard est un organisme de bienfaisance canadien enregistré et l’une des plus grandes fondations au monde. Elle travaille avec des organisations visionnaires pour faire progresser l’éducation et l’inclusion financière afin de permettre aux jeunes d’Afrique et aux jeunes autochtones du Canada d’accéder à un travail digne et épanouissant. Créée en 2006 grâce à la générosité de Mastercard lorsque celle-ci est devenue une société publique, la Fondation est une organisation indépendante, distincte de la société, avec des bureaux à Toronto, Kigali, Accra, Nairobi, Kampala, Lagos, Dakar et Addis-Abeba. Ses politiques, ses opérations et ses décisions en matière de programmes sont déterminées par le conseil d’administration et la direction de la Fondation.
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