[DIGITAL Business Africa] – La 16e édition du Forum sur la gouvernance de l’Internet en Afrique de l’Ouest (WAIGF) est sur les rails. La ville de Dakar, au Sénégal, abrite depuis le 11 juillet 2024, l’événement qui accueille plusieurs participants, venus pour la plupart des pays d’Afrique occidentale (de l’Ouest). Jusqu’au 12 juillet 2024, ils dialoguent avec 50 experts du secteur de l’internet, des décideurs politiques et les parties prenantes. Les échanges ont lieu en ateliers ciblés. 30 sessions ouvertes et cinq sessions plénières sont prévues pour que les participants soient édifiés sur la question de la gouvernance de l’internet en Afrique de l’Ouest.
À l’ouverture des travaux, le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique du Sénégal, Alioune Sall, a tenu un discours fort édifiant sur l’intelligence artificielle, les enjeux du Sénégal face à cette nouvelle technologie, qui a pris une proportion indescriptible.
« L’intelligence artificielle (IA) est sans aucun doute l’une des technologies disruptives les plus marquantes de notre époque. Elle est la clé de voûte de la Quatrième Révolution industrielle. Afin d’en tirer le meilleur profit, le Sénégal a établi sa Stratégie nationale. Elle est le reflet de nos rêves collectifs et de nos aspirations pour un Sénégal juste, plus compétitif et plus inclusif. Elle s’adresse tout particulièrement à notre jeunesse, brillante et entreprenante, à qui l’IA va offrir de multiples perspectives de formations d’avenir, de créations d’entreprises à impact ou d’emplois dans les plus grandes entreprises internationales du numérique », a-t-il dit. Et de rappeler les principes en conformité avec les valeurs africaines, précisément sénégalaises.
« Elle (IA) repose sur quatre objectifs fondamentaux, reflets de notre identité et de nos valeurs. Parmi ces valeurs, celle de l’inclusivité et de la solidarité nationale, de la confiance, de l’éthique et surtout celle du respect de la protection des données. Le Sénégal ne doit pas subir l’IA. Nous devons préserver notre souveraineté sur le numérique. Cela entraîne des conséquences juridiques et de régulation, que nous allons traiter dans la loi d’orientation sur les données comme instruit par le président Monsieur Bassirou Diomaye Faye », a-t-il promis.
Cette cérémonie d’ouverture a connu la présence de personnalités éminentes, dont le DG de l’ARTP, Dahirou Thiam, la coordinatrice du WAIGF, Mary Uduma, le Commissaire aux Infrastructures, à l’Energie et au Numérique de la CEDEAO, Sédiko Douka, du chef du Secrétariat des Nations unies du Forum sur la gouvernance de l’internet, Chengetai Masango, entre autres.
Le thème de cette année est « Technologies disruptives : jusqu’où ». Il a la particularité d’explorer l’impact, les défis et les opportunités présentés par les technologies de rupture dans la région. Le Forum se déroule dans un format hybride.
Par Jean Materne Zambo