Written by: Samira Njoya
Ces dernières années, l’Afrique a rencontré des difficultés à attirer les capitaux nécessaires au renforcement de son secteur technologique. Les prochains investissements annoncés permettront de combler davantage le fossé numérique sur le continent.
Le géant américain des paiements MasterCard a annoncé, le vendredi 24 mai, la signature d’un partenariat stratégique avec la Banque africaine de développement (BAD) en vue de lancer un projet ambitieux destiné à offrir un accès au numérique à 100 millions de personnes et d’entreprises africaines au cours des dix prochaines années.
Cette initiative, baptisée MADE (Mobilising Access to the Digital Economy) Africa a été dévoilée en marge du Forum des affaires Etats-Unis – Afrique, organisé par la Chambre de commerce des Etats-Unis.
« A travers l’Afrique, les populations sont à l’origine de nouvelles croissances et de nouvelles opportunités, et MasterCard souhaite soutenir leur succès. Cette alliance repose sur les innovations et les investissements que nous réalisons déjà avec des partenaires dans 45 pays, afin de renforcer l’infrastructure numérique de l’Afrique et d’accélérer la croissance inclusive », a déclaré Michael Miebach, PDG de MasterCard.
Dans le cadre de ce projet, la BAD investira 300 millions de dollars pour soutenir les programmes de l’alliance, en finançant l’infrastructure numérique et en incitant les acteurs de l’écosystème à améliorer l’accès au numérique. De son côté, MasterCard s’engage à enregistrer 15 millions d’utilisateurs en Afrique sur sa plateforme de laissez-passer communautaire (Community Pass) dans un délai de cinq ans, en développant une infrastructure numérique interopérable pour faciliter la participation de divers acteurs de l’écosystème.
La première phase du projet se concentrera sur le secteur agricole et les femmes. Un programme pilote, prévu pour cette année, soutiendra trois millions de fermiers au Kenya, en Tanzanie et au Nigeria, en collaboration avec les banques locales, pour fournir des identités numériques ainsi qu’un accès à des semences de haute qualité et à des intrants agricoles. L’alliance envisage d’étendre ses efforts à l’Ouganda, l’Ethiopie, le Ghana et à d’autres régions du continent.
Ce projet s’inscrit dans le cadre des investissements annoncés par Kamala Harris (photo, à droite), vice-présidente des Etats-Unis, lors du forum. Ces actions visent à promouvoir l’innovation numérique en Afrique, en fournissant un accès numérique à grande échelle. Elles interviennent alors que les investissements étrangers en Afrique sont en baisse. Selon l’ONU, les investissements étrangers directs sur le continent sont passés à 45 milliards de dollars en 2022, contre 80 milliards de dollars en 202
Samira Njoya
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